lundi 29 novembre 2010
jeudi 25 novembre 2010
Bigger And Deffer
Ces tags sont l'apothéose du Style. Le Style Destructeur, celui que je préfère. Couplé à la rouille qui tente de les camoufler depuis plus de 15 ans, il donne l'une des plus belles images de ma vie. Une des plus évocatrices, avec la bande-son qui va avec.
UMC's: Ill Demonic Clique
Yaggfu Front: Slappin' Suckas Silly
Lords of the Underground: Take Dat
Big Daddy Kane: Here comes Kane, Scoob and Scrap
LL Cool J: How I'm Comin
Leshaun: Ready or Not
...
ps: merci au contributeur!
ps2: on m'a remémoré l'existence d'un "Apogé" à La Madeleine dans les premières années de la dernière décennie du 20ème siècle, le blaze est carrément mortel, tellement représentatif de l'Esprit du tag. Si quelqu'un en sait plus sur lui, ou a des photos même, par je ne sais quel miracle...
jeudi 18 novembre 2010
Le Alain Decaux lillois
Les personnes qui désireraient apporter leur pierre à l'édifice de l'archivage du graffiti lillois sont les bienvenues. N'hésitez pas à me transmettre toute information qui vous paraît importante, qui serait méconnue. Anecdotes, précisions, photos, toutes les contributions sont attendues.
lundi 8 novembre 2010
C'est qui?
Nouveauté: les itws seront maintenant anonymes.
Premier émoi devant un coup de bombe?
Les tags et graffs m'intrigaient: ils y en avaient quelques-uns dans ma rue(à la campagne en 1990!!) aussi ailleurs dans le village(quels noms?) et aussi, truc incroyable, à Paris et Lille!!! que j'avais eu l'occasion de voir entre 90 et 95.
Il y avait aussi un tag Kool sur le chemin de la cantine, pas loin d'un Peace & Love. Quelques "Je t'aime" ici et là également, je regardais tout! Mes premiers émois face des coups de bombes avaient laissé des traces, les derniers jours d'école primaire, je redécorais une partie de mon école à la craie avec des "Cool" avec des "Peace & Love" et des "Yin/Yang" en guise de "O"! Le processus était enclenché.
Il y a eu du Edge, mais c'est une "pièce" MAD, un tag Love/Hate, un "E", un B'tune, et une croix en X(style Westham) avec une lettre dans chaque angle.
Dans le coin il y avait aussi à Carvin des tags de parisiens dont Woody (que je ne connaissais pas à l'époque), quelques graffs à Gondecourt. Et des "Wils" de Wilson.
Un taggueur est-il forcément un asocial? Psychopathe? Bipolaire? Dépressif?
Je devrais répondre" j'ai le droit de garder le silence" mais je vais quand même te répondre:
-Disons que je pense que ca rend asocial: à moins que ton cercle social te propose des activités vraiment kiffantes, sinon tout ce qu'ils te proposent est un peu du pipi de chat comparé à une bonne mission, une bonne pièce à un endroit tendu et la satisfaction qui en découle et donc les gens t'intéressent moins.
-Psychopathe? Non, c'est un trouble un peu lourd pour que le taggueur le soit systématiquement.
-Bipolaire? Ca dépend! Quelle est la limite entre subir les hauts et les bas de la vie et en faire une obsession maladive?
-Dépressif? Pas systématiquement non plus.
En fait je pense que les taggueurs ont un comportement addictif, qui peut pousser à se marginaliser.
Bref voila un discours bien plat!
Block chrome ou wild couleurs?
Block plutôt chrome.
Pourquoi?
L' I.M.P.A.C.T! Le coté instinctif. Le fait qu'il n'y ait pas besoins de le préparer.
Des références en la matière? Tu as un style que j'apprécie car il n'est pas "référencé", il est simple, pur, publicitaire presque, pourquoi?
Mon style est publicitaire car comme la pub, j'aime qu'il soit lisible et compréhensible instantanément par tous. Aussi parce que je me suis vite rendu compte à une époque où je n'étais pas forcément capable de construire une belle lettre, que le wild-style, c'est souvent de la poudre aux yeux. Ca plaît à la ménagère parce que ça s'éloigne du tag et que ça a l'air plus travaillé.
Mes références: les CIA, Naste, Syone, Nasty, Psy, Keyz, Unick(CDT)...tous ceux qui aiment des lettres d'apparence basique.
Comment juges-tu l'évolution du graffiti depuis tes débuts?
Des vieilles pieces qui disparaissent sous des nouvelles, par des mecs qui n'ont généralement pas le recul nécessaire pour prendre conscience de la valeur que prend une pièce avec les années.
Quelles sont les pièces les plus marquantes que tu aies vues? qui te viennent à l'esprit?
Le fait que de plus en plus de gamins qui tiennent leur première bombe dans la main ne regardent même pas sur quoi ils tagguent quand ils en découvrent le fonctionnement.
Les rayures simples ont fait place aux rayures repassées. L'acide est apparu. Les tags aux sols. Les toits se sont multiplié. L'A1 n'est plus effacée. Le nombre de trains peints diminue depuis quelques temps. Le flop deux lettres a disparu. Les crews en deux lettres se sont multiplié. Les barannes laissent place aux squeezers et autres. Un vrai business rentable est apparu. La marque "V for Vandal" en est un bon exemple: "Ultimate graffiti brand"...les mots, la cible, les styles, ils ont bien fait leur étude de marché les gars.
Ca pourrait etre pire. Et ca rique de le devenir.
Les pieces marquantes? Un "Trone" à la Gare Lille Flandres. Le "Sleek" tracé direct sur les palissades de Ronchin. Un "Déga" négatif à Ronchin. Les petites pièces Sore et flops Pones après que la Gare Lille Flandre ait été repeinte. Un tracé direct "Proze" au Touquet. Le "Sleek" du tram. Un "Joyeux Noël"(avec un petit "Bande d'enculés" sur le mur antibruit du TGV à Seclin). Un "MW" à Seclin sur la VF. Un Kipsa sur le mur qui mène au cul-de-sac. Le flop "Unick" rue Nationale. Plein de pièces, pas forcément si vieilles...comme le DGA en face du resto "les Moules"...
Qu'est-ce qui t'as marqué? Une époque? Un style? Un nom en particulier?
Ce qui m'a marqué? 95-96-97-98-99-2000-2001-2002-2003!
Un nom c'est impossible je dirais: Pones, Stone, Sleek, les CD, Deraw, Unick, Naste, Verse, Syone, Yerk, Crow, Edwar, Proze, Kore, Trone, Bejy, Tony D, les LSD, en fait il y en a trop!
Le style de Sleek m'avait vraiment fait mal, j'étais capable, et surement encore aujourd'hui, de reproduire son tracé direct contour épais noir une lettre par palissade à la gare de Ronchin.
Il n' y a pas vraiment une époque précise qui m'a marquée. J'ai découvert Lille en 95. J'avais un gout prononcé pour le graffiti. Je me repérais dans les rues grâce à ça. C'était pété de Pones et de Sleek. Matin et soir je passais en train par la gare de Ronchin. J'ai commencé à vraiment m'intéresser au truc, à reproduire sur papier et sur les tables d'école les Pones, Sleek, Stone, André aussi dont j'avais vu les persos sur Paris... J'ai vu évoluer cette gare de jour en jour, remarquant chaque détail qui changeait et ce pendant 10 ans. Vers 2002 c'etait d'ailleurs l'anarchie là-bas, elle était pétée de partout! Cette gare à elle-même, si on en avait photographié toutes les pièces, ça mériterait un ouvrage.
Pourquoi continuer à en faire?
Vers 2006, période de quasi-inactivité, j'ai une eu remise en question, j'me suis demandé ce que j'aurais du faire ou non dans ma vie. J'en avais conclu( je ne sais par quelle démonstration) qu'avec le graff j'avais mis 3 années de ma vie en l'air: problèmes avec l'entourage, la justice, je n'avais pas voyagé, je ne m'étais pas casé, j'avais vécu mon truc à fond quelques années auparavant et au final il n'en aboutissait rien: pas de savoir-faire reconnu, pas de taff, une vie asociale et un dénigrement de tout ce qui m'entoure. J'ai compris plus tard que j'avais tout faux. Que le graff me manquait. Que c'etait la meilleure chose qui me soit arrivée. Que rien ne m'avait fait plus kiffer que de peindre. Que c'est une chance immense, un privilège même, que d'avoir eu l'occasion de gouter au graffiti.
Des fois je me dis que je n'ai pas choisi le graffiti, c'est lui qui s'est imposé à moi en m'intrigant depuis tout petit.
Aujourd'hui il s'inscrit plus largement dans une vision que j'ai de la vie, une course contre le temps, un autre regard sur le temps qui passe.
Comment choisis-tu tes spots? Un plan précis d'attaque de la ville? Ou au coup de coeur?
Ca dépend. Je ne fais plus vraiment de spots chauds.
Le spot idéal c'est un maximum de visibilité pour un risque minimum.
Je fais plutôt des trucs pénards: les VF, je prends la place qui reste. Les autoroutes, le spot auquel personne n'a pensé ou qui vient d'apparaitre.
Mais il y a aussi des critères qui m'attirent: si les spots sont moyens mais multiples, c'est cool, on vera plus de fois ton blaze.
La créativité/inventivité c'est cool aussi. Certains spots m'attirent a mort alors que mes amis les trouvent pourris. Je passe devant tous les jours et un jour ils sont pétés et jme dis que le spot aurait du être pour moi! I'a un flop " Cochon" qui est apparu au dos d'un panneau rue du faubourg de Roubaix...j'm'en veux encore....
Aucun plan d'attaque précis. A l'époque j'essayais de varier les secteurs puis j'ai décidé de m'en foutre, et beaucoup de gens ont d'ailleurs cru que j'avais arrété de peindre pendant plusieurs années alors que je faisais mon truc tranquille dans mon coin. Je ne peinds que là où je vais, là où je passe.
Au coup de coeur? C'est quand je suis à 3 grammes :)
As-tu une préférence pour une marque de spray? Un cap? Une couleur?
J'adore la Belton. Je suis déçu des bombes type Montanas du début 2000 qui ne tiennent pas beaucoup le soleil. Mais aujourd'hui c' est quand même à la Belton, la Hardcore et la 94 que je peinds le plus...quand je trouve des plans intéressants je ne me soucie pas trop de la marque.
Que penses-tu de la "carriérisation" des graffeurs? Ils suivent maintenant tous le même chemin, peintures plus ou moins illégales pendant x années, puis expos, livres, dvd, marques de fringues...
Je n'en pense rien. C'est cool pour eux.
Venant de la "campagne", es-tu un de ceux qui pensent qu'il faut avoir son nom partout, et pas que dans les centres-villes? Que le graffiti c'est aussi découvrir sa région?
On reste 1000 fois plus vu à la ville et en centre-ville. Mais on dure en moyenne 100 fois plus longtemps à la campagne. J'ai des trucs qui ont 10 ans qui sont toujours là et qui auraient été effacés "à la ville".
Chacun fait ce qu'il veut. Celui qui ne veut faire que sa campagne, que du centre-ville, que son quartier, ou à l'inverse tout son département, toute la France, toute l'Europe (à noter que le premier et le dernier se rencontrent rarement) ont des visions, des ambitions et probablement des motivations différentes.
Je ne pense pas que le graffiti ait un lien quelconque avec l'envie de découvrir sa région, je pense que ça relève plus d'une ouverture d'esprit de vouloir découvrir sa région. Le graffiti peut être un moyen de découvrir et d'assouvir sa passion. C'est aussi vrai avec pleins d'autres passions.
vendredi 5 novembre 2010
mardi 2 novembre 2010
A bas la calotte
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