samedi 29 octobre 2011

Tu tapes j'sais pas quoi










Merci à Funkdoobiest pour les précisions d'emplacement de ces "vestiges" de 1999...j'suis passé au moins 50 fois en 2 ans à proximité, mais je n'avais pas été assez curieux!

En bonus un Dysec HCP, devant lequel je suis passé aussi mille fois, et qui est incrusté dans la pierre.


vendredi 28 octobre 2011

C'est à peine si j'peux bouger


















Depuis le temps que je voulais prendre les Sleek de cette portion de voie rapide...j'suis bien content!

Si E'77 peut me dire si le Nes figuré ici est le même que le VEM, je l'en remercie.

En vrac, Orage, Shade, Sleek, Nes, Caser, DCJ(Définitivement Contre la Justice!), Keyz...

mercredi 26 octobre 2011

Technicien de Surface Verticale


Ce qu'il reste du Soxer ci-dessus fait partie de la meilleure série de tags que j'ai jamais connue. Des tags au trait ultra-fin, bleu foncé, gravé dans la pierre entre Romarin et St Maur...dont un Soxer 2 TSV dont je n'ai pas la photo, juste le souvenir, et qui était le plus parfait tag de tous les temps.


Sinon de grosses interviews qui chauffent!

Woody CIA-LT27, RCF1, Shure HCP-CSX et Pro GT-UB!!!

samedi 15 octobre 2011

Le Roi Arthur.

Lille c'est p'tit.

J'avais lu un article un jour qui disait qu'il fallait en moyenne à un individu six personnes pour être en relation avec la totalité de la population mondiale. Si c'est obscur checkez-ça, c'est plus clairement expliqué: http://fr.wikipedia.org/wiki/Six_degrés_de_séparation

Hier en arrivant "en classe", une collègue me dit "t'as vu i'a un taggueur qui est mort sur les voies ferrées?!?", j'lui en demande un peu plus, et j'utilise la connexion Internet de mon téléphone pour la première fois. Je trouve l'article de la Voix du Nord, et commence à lire. Il y est question d'un jeune de 22 ans d'origine parisienne. Bizaremment mon stress descend. Puis j'envoie des textos aux taggueurs de mon répértoire, savoir si quelqu'un a plus de renseignements.

Quelques "non" puis j'en ouvre un et là...bad news, l'ambiance se gèle encore plus que les 5 putains de degrés réels. J'apprends qui est décédé. Ma collègue voit direct mon changement d'tête. Infirmière en HP, elle sait qu'i'vaut mieux rien dire.

Rien qu'd'en parler les larmes me montent.

J'te connaissais un peu. Suffisamment pour être peiné profondément. Tu f'sais partie d'notre game, t'étais un p'tit, donc j'avais un regard de grand-frère, même si t'en as un en vrai(keep strong mec), le mien était lointain, personnel.

J'vous avais vu évoluer depuis le temps, content qu'vous repreniez l'concept du quartier, du barrio, et qu'vous représentiez en prenant votre créneau, bien à vous. Une vie en Chrome et Noir, la vraie, celle qui apporte le plus de sensations fortes, d'émotions pures.

Au début j't'ai fait chier, pour t'pousser à faire mieux, j'sentais qu't'étais motivé, et résultat t'as compris, qui sait ça t'a p'têt boosté, j'ai p'têt été responsable d'une infime partie de ta motivation, si c'est l'cas j'en suis content.

T'as fait honneur tchiot comme on dit par ici.

Un jour on s'est croisé à Répu' un soir, j'étais accompagné d'une amie à toi, et j'oublierais jamais ta tête et c'que t'as dit quand t'as compris qu'on sortait ensemble. Le genre de souvenir qui reste en mémoire toute la vie, qui forge des liens, aussi ténus soient-ils.

Il t'es arrivé c'qu'i'a failli m'arriver cent fois sur ces putains d'lignes de vie et d'mort. J'avais écrit l'un d'mes premiers textes d'écrivain-journaliste sur les voies-ferrées il y a presque 10 ans, j'le publierais ici quand j'aurais mis la main d'ssus.

Pas besoin d'exprimer mon chagrin par des formules bateau sur ton âge ou la soi-disante stupidité de ton départ, j'suis pas un d'ces mongols de Facebook qui s'indigne sur les réactions après la mort de Steve Jobs, en parlant des morts de la faim en Afrique.

Chaque perte, chaque deuil, est une expérience infiniment personnelle.

Paix à tous ceux qui t'ont connu, et qui continueront à te parler et à penser à toi.

T'as fait honneur tchiot, alors j't'octroie le statut de King, et j'en ai rien à foutre de c'que les gens diront.

mercredi 5 octobre 2011

Service public, sévices publiques.

Quand Taupe m'a demandé d'écrire un texte pour le blogue, je lui ai d'abord demandé de m'imposer un champ plus précis. Le graffiti me paraissant un thème tellement vaste, l'étendue des possibilités inhiba instantanément ma créativité(si elle existe). Et dès qu'il me proposa un sujet d'écriture(instantanément aussi), j'en trouvais un plus personnel, j'en remerciais aussitôt mon esprit de contradiction.

Bref. L'intro est faite.


On peut parfois voir(et c'est en partie mon cas) le graffiti comme une lutte contre la censure, depuis que l'effaçage est systématique, notamment sur des surfaces inattendues, comme les palissades en tôle de chantier, les murs d'autoroutes, les bâtiments abandonnés...

Tout porte à croire qu'il ne s'agit plus seulement de "protéger" la propriété privée mais de censurer la moindre expression incontrôlée et inautorisée.

A noter que certains pochoirs considérés comme "jolis" par les esthètes de concours de composition florale sont intacts tandis que des gueutas situés juste à côté sont régulièrement effacés. Ca confirme le peu d'intérêt que je porte aux pochoirs.


Donc le ton est donné.



"C'est la guerre

Des pulvérisateurs


Les tagueurs

Contre les Kärchers"



On s'bat pour la liberté ma gueule.

Claque ça au prochain trou de balle qui bosse pour Carrefour et qui vient te parler de dégradation.


Blague à part, j'm'emballe mais y'a un fond de vérité.


La véritable liberté, c'est celle que tu prends, pas celle qu'on te donne.


Tout ça pour en venir à notre sujet du jour.


Je suis globalement content de nous à ce niveau-là: malgré tout le pognon que cette pute de Martine claque dans l'effaçage, on est encore là, même si c'est plus crasseux que jamais. Mais là où ces, comment dire, bâtards de chez Transpole(qui fait partie, rappelons-le, du groupe Keolis, n°2 mondial du transport en commun) nous l'ont mise, c'est depuis 4 piges, avec ces putains de caméras dans les bus, tramway et métro.

Ca m'a particulièrement touché, j'étais plutôt à fond à ce moment-là. Je gravais le bus et/ou le métro en allant et/ou en revenant du taf. Attention hein, chuis pas zeu neumbeure ouane du trome, mais je me serais bien amusé encore quelques années...

Merde, je reconnaissais certaines rames à mes gravures, genre: "Tiens celle-là, je l'ai prise ce matin."

L'avantage de la gravure, même si j'entends les critiques esthétiques, c'est que ça RESTE.


Rhâââ, les p'tites sessions sur toute la ligne(ou presque): on monte on zieute. Si y'a pas trop de têtes de condé, on y va, tranquillement. Si y'a la place, on peut niquer le wagon. On est chez soi. On s'arrête une fois en station où on en profite pour taguer le métal peint en blanc au-dessus des portes. L'écharpe jusqu'aux yeux, la capuche, seul inconvénient, on fait un peu flipper les gens. On rentre dans la rame, les gens te regardent -réflexe- mais détournent le regard direct genre: "Qu'est-ce que c'est que ça?!? Un braco dans le métro?!?" Alors on essaie un p'tit sourire en coin, histoire de rassurer. Mais bon, on se rappelle 3 stations plus tard qu'ils devinent à peine nos sourcils...Et on continue. La rame est à nous, bordel!


Service public, sévices publiques!


Bref.


Septembre. Je rentre de vacances. La rentrée et son lot de déceptions. Le temps est toujours aussi pourri et on ne vit toujours pas au bord de la mer sous le soleil, malgré les quatorze auto-promesses toutes faites en revenant de vacances...

Mais pire que ça, des espions partout! Même s'il y en a toujours eu dans les bus, dixit plusieurs chauffeurs, ça fait un choc.

Alors on se dit qu'on va pas se laisser enculer par des daltoniens même pas foutus de se rendre compte que le vert sapin et l'orange forment un mariage impossible!

Alors vu qu'on bosse plus en horaires décalés et qu'on est retourné à l'école, on met sa cagoule le lundi matin à 9heures.

Bon, c'est sympa aussi hein, d'autant que plus y'a de monde dans le métro, moins y'a de vocations de justiciers miteux pour te faire la morale à base de:

"Tu fais ça chez toi?!

- Euh bin, nan j'ai toujours pas rame de métro dans mon salon connard"

Tout le monde fait bien exprès de pas te voir.

Mais j'ai fini par lâcher quand je me suis rendu compte que je retrouvais des profs et des élèves de ma classe dans la rame.

Sauf que je ne m'en rendais compte qu'après. Genre: "Tiens, ce mec était dans le métro tout à l'heure. Tiens, c'est lui qui donne cours en fait"

Bref.


Préférant éviter un renvoi supplémentaire, je me la suis laissé mettre. Mais ça pique encore.

Et franchement, il m'a semblé que Cuter A2(dédicace au passage, chuis très client de tes gueutas) ait continué quelques mois, mais j'ai l'impression que ça bouge plus trop; si quelqu'un a un avis là-dessus, ça m'intéresse.


Post-scritum: sinon il y a d'autres solutions, comme le sabotage direct...













Ce texte, que l'auteur n'a pas semblé utile de signer, peut éventuellement être le premier d'une (longue) série...Comme dirait Daddy Lord C: "Avis aux amateurs désireux d'être les prochains"(même si ces prochains étaient, dans le texte de Clark, destinés aux "Jaloux"...)