mercredi 29 février 2012

Photostream





































A s'demander si c'est encore un blog de graff ici merde!

mardi 28 février 2012

Some Cool Stuff, les toys et les toyz.

J'ai retrouvé cet échange que j'avais eu, comment et quand ça c'est très flou, au moins 5 ans, avec une personne qui tenait un blog nommé "Somecoolstuff". Si quelqu'un le connait, j'essaie de le contacter pour continuer.

J'y abordais cet objet que j'exècre: le toy, la figurine, le truc que tous les old-schoolers font pour toucher un billet. Merde les mecs ressortez des Big Jim et Musclor c'était mieux non?!?

Bref, je vous livre le début, s'il se re-manifeste nous continuerons, j'attends vos avis sur ce sujet.



J'aime pas les toys, c'est comme ça, comme on aime pas certaines personnes rien qu'à leur gueule, propose m'en un historique, si tant est qu'il y en est un, afin de, peut-être, les crédibiliser à mes yeux.

Ce que tu me décris là - le fait de ne pas pouvoir saquer, a priori, telle ou telle chose, telle ou telle personne - c'est une aversion. Chacun a déjà fait l'expérience de ce type de refus viscéral. Moi, par exemple, je peux pas supporter les survêtements blancs, les gilets jaunes fluo posées sur le dossier du fauteuil passager, la maquette du journal "Le Figaro", les refrains des hits r'n'b qui passent à la radio et plein d'autres choses encore... Sauf que pour le coup, je pense qu'on sera d'accord sur ce point, on n'est pas là dans le cas d'un refus pour cause purement esthétique. Sinon on resterait juste, devant ces objets de détestation, dans une posture de désintérêt.

En général, à bien y réfléchir, on trouve des causes à nos aversions. Si je prends l'exemple des survêtements blancs, qu'est-ce qui peut bien me chiffonner à ce point avec ce vêtement comme un autre ?

D'abord j'ai toujours particulièrement aimé le noir, peut-être parce qu'il y a un côté romantique lié à cette non couleur, peut-être aussi parce qu'il est associé à une certaine image de la révolte, peut-être encore parce que j'ai baigné très tôt dans l'esthétique new-wave/punk ou peut-être enfin parce que ça donne une silhouette élégante à celui qui en porte. C'est peut-être pour ça que je n'aime pas le blanc, surtout pour les fringues.

Mais pourquoi détester les survêtements blancs plus que les chemises de la même couleur par exemple ? Sans doute parce que je ne me suis jamais intéressé au sport (sauf à considérer le skate comme du sport, ce que je me suis toujours refusé à penser) et puis aussi parce que, étant petit, j'ai souffert du fait que ma mère me faisait porter des trucs en nylon de ce genre. Le survêtement en matière qui brille me fait me remémorer la désagréable sensation que je ressentais le matin quand j'enfilais mon sous-pull orange-qui-gratte avant d'aller à l'école.

Enfin, peut-être aussi que je fais un blocage sur le message plus ou moins inconscient que transmet le fait de porter un survêtement blanc, du genre "moi je ne risque pas de me salir alors je peux me fringuer en blanc façon mariée qui ne risque rien d'autre que de renverser un peu de gâteau sur sa robe en fin de soirée". Je suis issu d'une famille de prolos et c'est con mais j'en tire, sinon une certaine fierté, du moins un sentiment de respect profond envers les personnes qui se lèvent le matin pour faire quelque chose de leurs dix doigts. A tout prendre je préfère donc de loin la bleu de travail que le survêtement blanc.

A bien y réfléchir, il y a peut-être encore d'autres raisons... Le fait qu'en général les gars qui portent ce type d'accoutrement parlent comme des enfants de 10 ans à moitié illettrés et pourtant plein de morgue, de mépris envers leurs interlocuteurs. Ou encore le fait de trouver ridicule de tenir à tout prix à ressembler à un bourgeois des années 80 allant jouant au golf quand on vit en banlieue avec à peine de quoi bouffer. J'en passe...

Ce long détour pour dire qu'au final je trouve des raisons psychologiques liées à mon passé, à ma façon de voir le monde, à des observations de tous les jours, pour rendre compte de cette aversion. Ca ne la rend pas légitime, mais ça l'explique.

Du coup, si c'est vraiment une aversion de ce type que tu ressens en voyant des toys, aucun argument de type esthétique, historique, sociologique ou que sais-je encore ne saura t'en débarrasser.

Seulement, la manière dont tu formules ta question me donne à penser qu'il ne s'agit précisément pas d'une aversion de cet ordre : tu parles de "crédibiliser", tu t'interroges sur l'existence d'une "histoire" des designer toys... De ce fait, je fais suite à ta requête en te donnant ce lien qui te conduira vers un article synthétique publié sur Some Cool Stuff concernant justement l'histoire des designer toys (http://some-cool-stuff.blogspot.com/2008/09/prface-du-catalogue-de-lexposition-zwe.html) et j'en viens à la première question que j'ai envie de te poser : tu compares ta réaction face aux toys à celle que tu as face à la tête d'un individu qui ne te revient pas mais je vois une distinction de taille entre ces deux éléments de détestation : d'un côté il s'agit d'un être singulier (le type qui a une gueule qui ne te plaît pas), de l'autre il s'agit d'un groupe, d'une entité regroupant des milliers de singularités. Du coup j'en conclue que tu dois en réalité avoir des critères d'ordre plus généraux se rapportant à ton sentiment face aux designer toys. Est-ce que tu veux bien te prêter à une sorte d'introspection et tenter de me dire ce qui, au juste, te déplaît tant dans ce phénomène dans son ensemble ?

La première fois que j'en ai vu un j'ai pas aimé et j'ai du dire quelques bons gros mots sur son auteur. J'aime pas le support, j'aime pas les gens qui en font, qui n'ont, pour l'immense majorité aucun background "extérieur", j'aime pas le côté mercantile totalement assumé de cette mode, et j'aime en général pas les trucs dont les japonais sont fans, c'est toujours suspect.

Le fait que ces toys soient associés au graffiti et plus généralement à cette invention journalistique de "street-art" m'énerve. Ca m'énerve, ça m'empêche pas de dormir au fait. J'ai l'impression que c'est purement médiatique, que c'est juste un produit de consommation pour trentenaires pubards qui n'ont pas de goût et qui croient se construire une culture avec des figurines célophanées. C'est de l'art micro-ondes. J'aime pas les collectibles créés pour ça, pour être collectionnés. J'aime digguer, les disques, les bombes de peintures, les vieux applicateurs de cirage, et en général tout ce qui est vieux et qui a un design particulier. Découvrir des vieilles boutiques, des vieux gens, qui ont pleins d'histoires à te raconter sur l'évolution du commerce de proximité, le meilleur produit pour nettoyer une tâche de vin sur une nappe ou les gaz contenus dans un aérosol.J'aime la poussière, les étiquettes un peu jaunies, aller dans les caves humides et moisies, faire des centaines de kilomètres pour au final trouver une seule bombe, et pas m'acheter une collection toute faite, à partir des restes de gros collectionneurs américains qui gagnent leur vie en vendant sur Ebay à des sommes astronomiques, gonflées par x pigeons qui n'ont pas de vie.Et puis artistiquement je ne ressens rien à la vue d'un toy. Pas de contexte, pas d'histoire, pas de références.


Une """culture""" auto-générée, cannibale en somme. C'est comme les mecs qui ne font du graffiti qu'en terrain, ou du skate dans des parks ou sur des belles rampes en bois placées par la mairie.

Effectivement, ce ne sont pas les raisons qui te manquent pour ne pas aimer les toys... Il y en a beaucoup sur lesquelles je ne reviendrai pas, tout simplement parce qu'elles sont subjectives, liées à ta propre expérience, et qu'avancer des arguments contre le vécu, ça ne mène nulle part.

Par contre il y en a d'autres qui incitent à la discussion.

Mais pour commencer je voudrais juste préciser quelque chose : tu m'as contacté via Some cool stuff pour échanger nos points de vue sur quelques sujets, dont notamment les toys. J'ignore pourquoi tu as jeté ton dévolu sur moi mais je tiens à préciser une chose : je parle régulièrement de jouets sur SCS, parce que ceux dont je parle m'intéressent. Mais je ne suis pas pour autant le féru défenseur de la cause designer toys que tu imagines peut-être. J'ai moi aussi quelques griefs à son sujet - dont le principal est que la majeure partie de ce qui sort sous cette étiquette me paraît totalement dénuée d'intérêt - et il ne faut donc pas compter sur moi pour défendre la chose bec et ongle.

Ceci dit, revenons-en à nos moutons. La dimension ouvertement mercantile de la chose te déplaît. Je comprends et je partage en bonne partie ton énervement face à la surenchère (au sens propre) qui entoure certaines productions, tout comme face à certaines dérives consistants à multiplier les astuces (vas-y que je te sors 10 versions différentes d'un même shape, vas-y que celle-ci est plus rare que la précédente donc plus chère, etc.) pour multiplier les gains. Je comprends tout à fait, je partage pour une bonne part mais je me permets quand même de signaler que cette tendance n'est pas propre à la sphère du jouet et qu'elle semble même s'être étendue à à peu près tout ce qui peut se vendre : disques, fringues, planches de skate... et comme tu le dis toi-même, bombes de peinture et, d'une façon générale, tout ce sur quoi le fétichisme peut s'appliquer. Si bien qu'il ne me paraît pas juste de faire ce procès au seul domaine des jouets d'artistes plutôt qu'à un autre.

Autre argument avancé : l'agacement que suscite chez toi le fait que les designer toys soient associés à la culture graffiti alors même que les artistes produisant des jouets n'auraient le plus souvent jamais touché à un aérosol sauf peut-être le matin pour se désodoriser.

D'abord une objection purement factuelle : je ne vais pas commencer à faire des statistiques sur la chose mais enfin il m'apparaît quand même que bon nombre d'acteurs de la sphère toys ont un background extérieur, pour reprendre ton expression : Futura, Kaws (deux pionniers du jouet d'artiste, ceci dit en passant), Obey ou, plus près de nous André, Fafi, Mist, Tilt ne sont pas à mon sens complètement étrangers à l'activisme de rue...

Mais pour tout dire, à mon sens peu importe. Que le jouet ai ou non un lien essentiel avec le graff, ou même plus largement avec le street-art (pour employer une expression qui semble te déplaire à la hauteur du concept on ne peut plus flou qu'elle désigne) je m'en fous totalement. La question pour moi n'est pas "est-ce que cet artiste appartient au graffiti ?", ni même "peut-on le considérer comme street-artiste ?" mais juste "est-ce que je trouve un intérêt esthétique à son travail ?".

Si tu le veux bien, restons un instant sur cette question du street-art, ou plus largement encore de street-culture, car j'ai l'impression que c'est finalement sur ce point que se cristallise ton mécontentement. Mis à part le fait que ce serait là une invention de journalistes - ce qui, soit dit en passant, est une assertion que je comprends mal - qu'est-ce qui te froisse tant dans la réalité que recouvre cette étiquette ? Le fait qu'elle englobe des choses n'ayant rien à voir les unes avec les autres ? Des choses parmi lesquelles tu concevrais une hiérarchie qui te conduirait à refuser de les voir ainsi réunies ?


dimanche 26 février 2012

Nouvelle shampouineuse





















Enormément de tags, flops et pièces des DRC au cours de cette grosse session station d'épuration, mais elles sortiront pour l'itw de XENA!